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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 21:25

 

 

 

Juria,  Jitsuko, Juichiro, Jinko et Jinta jouissaient de leurs jeux de jeunesse jusqu’à ce jeudi de Juin.  Jouvencelles et jouvenceaux jargonnent sous le jasmin jauni du Japon.

 

Jeux, jouets, jupes, jupons, jantes, jaquettes, japonaiseries jonchent la jetée.

Des jaquettes dans leur jet-set jacassent. Les jeunes, tels des judokas, les jaugent avec justesse : des jean-foutre. Ils leurs jappent des jurons juteux.

 

Jadis jalonnés de joncs, jacinthes, jonquilles, leur jardin est en jachère. Jamais ils n’avaient jugé leur Japon jalonné par des jaillissements de JT-60.  Sous le joug des JT-60, leur joyau « Japon » jongle  avec les juges, les jurés pour juguler la joute entre juristes et jobards. Les journalistes, joviaux,  jubilent dans leur jargon. Leur journal sera juteux. Ce jour là le Jack pot est le Japon. Le jour J+1 sera Jaitapur…

  

Juchés sur leurs jérémiades, les juniors jactent et jurent que le Japon joutera  jusqu’au bout les jerricans de JT-60.

 

Kenji-Yoshida-composition.jpg

Kenji Yoshida


 

Artiste de l’âme, de renommée internationale Kenji Yoshida, est né au Japon en 1924, Yoshida a passé la plupart de sa vie à  Paris.  Yoshida est décédé en Janvier 2009.

Son ami José Ferez dit de lui: «Toutes les œuvres de Yoshida proviennent de ses  visions internes. Ses tableaux ont tous à voir avec le concept japonais de Seimei, l'acte de vivre. Son travail se tourne vers l'essence de la vie, c'est pourquoi il est si dramatique. Il travaille de ses propres formes, ses propres images, ce qu'il voit dans ses méditations, de l'intérieur. "

LN

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 21:40

 Echouées sur les Ephémérides. Exténuées,  Euclidia, Ephigia et Eléonore étaient étendues dans leurs effets effilochés. Les embruns effleuraient leurs ecchymoses.  Emigrées, exilées. L’Erythrée, l’Ethiopie, les Ephémérides. Elles avaient erré sur des embarcations éventrées. Sans eau, leurs  expressions expiraient des épreuves effrayantes. Encore engourdies, elles s’éveillaient, effarées par cette étendue énigmatique.

 

P1040709

 

Evasion élliptique LN


Eléonore, érudite, ethnologue, ethnographe éprouva une émotion excessive.  Espérance. Emérite de l’Ecole d’Ethnologue des Etats Européens elle avait expérimenté ces expéditions.  Mais cette exploration était exceptionnelle. Etudier les éphémérides, l’ethnie exclusive des êtres étranges, éclectiques. Elle examina à l’entour. Etonnées, étourdies,  Euclidia et Ephigia semblaient effarées. Sur l’étang, elles expurgèrent leurs effrois. Ebahies, elles s’étonnèrent, ensemble, de cet espace escarpé.


Etablir une esquisse d’épilogue. Un envol d’étourneaux enraya leur élaboration expéditive. En émérite, Eléonore enjoignit Ephigia d’escalader l’Est et Euclidia de s’enquérir  des éléments d’existence pour éradiquer leur  envie d’écoper l’étang, aux effluves entêtantes. Euclédia s’élança sur un églantier. Les échardes enflammaient son épiderme. Elle éventa ses écorchures et s’entêta. Elle s’était emparée d’églantines, elle qui évoquait une entrecôte.

Les êtres éphémérides les entouraient. Empressés, ils évoluaient dans des entrechats exténuants et entonnèrent des éloges enflammés. S’échapper ou expirer. Elles échafaudèrent une entrevue avec l’épicentre de cet Etat. Ephèbe, il examina ces éventuelles épouses. Elles éradiquèrent l’époux, en l’embrassant d’un éclair d’érudition. elles l’embabouinèrent pour échafauder leur entreprise. Elles s’emberlificotèrent dans des enfantillages. Envouté, il s’embrasa de leur œuvre. Etudier les êtres émanant d’une étymologie énigmatique. Elucider les événements d’une ère évaporée. Elles étaient époustouflées. En éveil ou endormies, elles ébauchèrent leurs envols dans l’espace éphéméride de leur enfance. Les éclairs étoilés ensorcelaient leurs esprits.


  Eléonore émargea dans l’enceinte de l’école. Enchâssée, sur  l’estrade, elle s’étonna de tous ces élèves. Qu’escomptaient-t-ils d’elle ?  Elle écrivit : Ephéméride. Evasive, elle entonna son  enseignement. Euclédia et Ephigia l’entourèrent. Leurs étourdissements l’enveloppèrent. Elle s’enlisa dans  l’entrelacs de ses évasions…


Une étape. Elle s’ensabla en Europe. Estienne d’une enjambée, l’épingla. Il l’édita. Elle s’enfouit en lui et l’embrassa.  Ils emboitèrent pour une éternité éphémère leur existence.


The End


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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 09:23

 

 

La lettre e, celle qui se démarre comme un c, un demi rond et que l’on raccroche au ventre du demi cercle. Facile, le E est  partout.

Le e   permet d’être, de relier.  

Le e accorde, il précède les consonnes ou les suit selon sa cadence, parfois il les dépasse. Le e se double, se jumelle quand on est  féminine.  Il côtoie les interjections,  il est préfixe ou encore, adverbe.

Le e apostrophe, mais il termine aussi singulièrement et particulièrement les femmes, dont il est le compagnon.

 

   Ephéméride s’est imposée : l’idée de l’impermanence et celle d’une île, des jours qui s’écoulent, un calendrier à effeuiller. J'ai fomenté une escapade au féminin. Je les ai voulu aventurières, ethnologues, passionnées de nouveaux horizons, rien qui ne soit étranger à mes désirs ou mes rêves…

 

148758bd4972810c-moyen2-paysage-noir-blanc-monte-nagler.jpg

J’ai procédé par  associations : escapade, écorchure, éraflure, l’étang, l’évaporation, les effluves …


Pendant plusieurs jours le e m’a envahi. Sur un carnet que j’ai toujours avec moi, les e se sont enchaînes. Il suffisait que je pense un mot en E et c’était l’euphorie,  en quelques minutes j’avais rempli plusieurs feuillets.  Je ne les ai pas tous utilisés. Je les ai emmagasinés pour une autre étourderie  car  ils sonnent comme un envol d’étourneaux.

At. the end, a émergé de mon esprit, naturellement,  Estienne enlevant  Eléonore, dans une échappée érotique, évoquée, effleurée…

 

L'escapade sera éditée demain...

LN


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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 20:22

 

 

 

 

Héroïne, HSBC l’avait harponnée. Haut-lieu des hommes d'affaires. Huit ans déjà. Huit hélices honorifiques sur son habit. Hardonia avait hiberné à Hanoi, dans les hutong, hordes de haillons harassés...

 

  Ses hanches houaient sous sa houppelande. Hardie avec sa houppette,  elle héla l’horloger de Hui-situ. Hirsute, hargneux, il semblait d'une humeur has-been. Elle huma un hareng à l’huile. L'heure la houspillait de se hâter.

 

Dans ce huit cent quarante-sept, par le hublot, ses horizons la hantaient. Hédoniste, elle avait hésité entre l’Histoire, celle des Huns, des Hong et HEC. Huitième dans l'habilitation HEC de Hanoï. Heidegger, Hayden  et même Houellebecq, elle happait les histoires, les hymnes. Hautbois, harpe, harmonisaient sa haie d'honneur.  Hiérarchiser ces hobbies hebdomadaires.

Hong-Kong! Devant une  huée de hooligans, elle était aux honneurs des hérauts d'HEC. En habits, ils lui firent une haie d'honneur. Hystérie. Hébétée, elle  hulula comme les hiboux à Honolulu. En hippie hallucinée, humant du  haschich, une harmonie hostile de hard-rock l'horrifia.

Par hasard, un homme haut en couleur, hongrois, hululant en hébreu, l'avait habillée d'une humeur  humoriste. Ses hormones la harcelaient. Huppé, homme de lettres,  elle avait pris de la hauteur.

Hallucinée par cet honnête homme, il lui hennit les harmonies de son haras, les hippodromes de sa Hongrie. Hong-Kong serait leur habitacle. Sous la houlette helléniste de cet homme, elle hoqueta quelques hiéroglyphes sur son Hewlett-Packard.

 Avec son humeur hormonale, elle héla son homme et comme huit hirondelles ils s'hélicoptèrent. Sous un hêtre, ils firent halte  près de la hutte d'un hérisson. Dans l'herbe haute, leur horizontalité les mettait hors de vue des humains. Heureux, ils se hélèrent sous la haie des hortensias, en attendant  d'habiter l'hôtel haut de gamme, L'Helléniste.


 hong%20kong%20map2


 Dialogue en H...


Charlie :

"Hallucinant ! Humble hère haletant, je hoche de la hure , sous le happening hilarant de ton historiette homérique.

Hâbleuse habile, tu m'héliportes avec tes hyperboles hardies."

 

LN :

Sous l'hélianthe hellénique, Hélène sans hésitation, heureuse, hasarda auprès de son homme-orchestre un hébergement dans son havre. Habillée d'un hâle, elle se hissa dans son hamac, happa une halva. Dans ce huis clos, elle habilita son hidalgo humaniste à hachurer l'horizon de leur halo harmonieux. En humble harpiste héroïque, elle harangua Homère. Son homme, avec son havane, l'honora d'une hégémonie hédoniste et la hissa jusqu'à son hémisphère, dans une hilarité hollywoodienne. Hors d'eux- mêmes ils étaient sous la houle d'une humeur d'humour. Heureux!!!

 

 

 

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 00:00

 

 

 

 

 

H, cette lettre m’est apparue facile, si familière. Le H  signe mon prénom, que j’affectionne particulièrement. J’aime mon prénom, sa sonorité, son graphisme, j’aime l’écrire, le modeler en LN, ou en H. J’aime l’entendre, que l’on me nomme, me hèle « Hélène».

 

Cet été, j’étais avec une amie, dans une grande maison, en Normandie, prévue pour l’accueil, 4 jours plus tard, d’un groupe d’amis de 10 personnes.

 

Cet intermède était bienvenu. Nous aspirions  toutes les deux   à une pause, sans bruit, sans obligation de se parler, sans aucune attention particulière à porter, être là sans objectif précis, sans contrainte.

Chacune, dans sa retraite solitaire, nous avons laissé s’écouler le temps sans chercher à l’attraper. Le temps a glissé sur ces quatre jours et c’est dans cette vacuité que j’ai créé le tautogramme H.

 

La difficulté fut de poster ce tautogramme. Point de connexion dans la maison louée. Une note du propriétaire indiquait l’office du tourisme comme lieu propice à un accès à internet.  Je partis en vélo, mon net book en bandoulière et mes mots hachés-menu dans la tête.

A l’entrée du village, j’entrais dans le petit local accueillant et après une formalité rapide je m’installais devant un des deux PC. Il me restait une heure et demie jusqu’à la fermeture de midi. Largement suffisant pour consulter mes mails, mettre en forme Histoire d’une héroïne et le publier. 

Je commençais par le billet. J’avais les idées, l’histoire était bien imprimée dans ma tête mais je devais me relire, corriger un mot, trouver une meilleure musicalité, chercher un synonyme, un verbe en H.

J’étais bien avancée quand soudain l’écran en une seconde se fit noir. Noir c’est noir !!! Panique, très énervée, je sentis mon humeur se figer.

« Qu’est ce qui se passe, je n’ai plus rien sur mon écran ?»

« Ca arrive, c’est le vent, ça déclenche des déconnexions »

«  Mais c’est pas possible, je n’ai rien enregistré »

OUPS…

« Il faut attendre, normalement ça revient … »

 

Tout mon travail anéanti, mon enthousiasme ébranlé, j’attendis sans patience, trépignant contre moi même. J’essayais de noter sur une feuille les phrases dont je me souvenais. Se hâter avant d’oublier. Cela revenait mais pas dans le bon ordre. La structure de certains phrasés ne sonnait pas harmonieusement. Il me manquait des mots, envolés...

Puis le PC s’est réanimé. Je suis allée sur mon blog et surprise un enregistrement s’était fait automatiquement. J’avais perdu la dernière version.  Avec une joie explosive, je terminais le H .

 

D’une humeur hardie, j’ai harponné le H et les mots ont glissé.

J’ai hasardé Hardonia, l’ai habillé d’un costume Hermès, harmonieuse marchant d’une allure habile.  En mémoire de mon séjour à Beijing, Je l’ai hélé, en Asie, habitant dans un hutong. Je l’ai dessinée en  femme d’affaires, commerciale à l’internationale. Souvent en voyages d’affaires, j’ai hélé  un homme érudit, éclectique, comme elle.

Et pour un happy end, j’ai habillé leur rencontre d’une histoire d’amour.

 

Découvrez Bientôt Hardonia et en bonus un dialogue en H…

 

index-h.jpg


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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 00:00

 

 

 

 

Gwendal et Gwendoline gisaient, glaives dégainés. Leurs globules gluants gigotaient sur leurs gorges gémissantes. Guerre de gangs. Les GAWIN, groupe de gitans, étaient maintenant galvaudés au gré des gazettes des gendarmeries. Ils guerroyaient depuis Genouville, la guérilla  les avait gagnés. GLUTEN, leurs germains, aiguisaient leurs gâchettes dans la grange de Genouvillle.

 

Leurs gueules grimaçantes, Gwendal et Gwendoline gambergeaient. Dans leur gîte, une guitoune sur la grève, leurs  guenilles gisaient, gluantes. Leurs guimbardes grinçaient.

 

GUY, le guetteur fit le gué. Il girouetta au gré des glapissements de son gardien. Il était aux aguets.Gommer les GLUTEN de la garrigue. Et gagner la garancière pour, avec sa Gamilène, sa girl, gambader, guillerets sous les genêts.


 Guérir Gwendal et Gwendoline. Il leur fit des garrots,  les glissa dans sa guimbarde. Il prit la gouvernance. La gendarmerie avait glané les GLUTEN.

La guerre des gangs était finie. Les gisants gémissaient. Guy le guetteur géra au mieux cette galère.


  Il gagna  le gué, et  avec Gamilène, gigua au son des gazouillis des guimbardes, et goûta goulument ses lèvres groseilles...

  LN

 

G_1.jpg

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 10:09

 

 

 

 

Après le C j’ai galbé le G avec quelques accents gores.


J’ai glissé à contre-courant de mes atermoiements habituels.


J’ai mis à germer les graines  de mes pensées,


J’ai godillé entre ces grappes,


Puis j’ai galopé sur les galets de mon imaginaire,


En gloussant, j’ai griffé le décor,


J’ai gribouillé l’histoire.


 Guidée par mon intuition,


Gwendoline et Gwendal ont germé en un éclair, un matin au réveil.


J’ai gribouillé ces prénoms dans le noir, avant le lever du soleil.


 Je me suis goinfrée de G, j’ai tout gobé.


J’ai glané les mots épars,


J’ai graffigné quelques éclats de G gelés, pour graduer l’intrigue.


J’ai galbé un  glaive, sanguinolent,


J’ai guerroyé avec les gangs,


J’ai guinché avec Guy le guetteur et guidé Gamilène.


 Les Gawin ont gagné.

 

J’ai grugé les Gluten.

 

Guillerette, j’ai gréé le tout pour vous le faire goûter…

 

P1030555.JPG

  Dès Lundi, vous pourrez gloutonner le G:))

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 07:50

 

 

 

 

Caroline créchait dans une cabane, calfeutrée, cloitrée. Son calvaire était cadencé par la cloche de Coqueline. Coste devant la cheminée crépitante coupa court à toute conversation. Il crayonna sur son calepin cinq croquis. Courbes, cercles. Caroline regardait crédule, en-coquillée dans sa chemise et dans ses cris de cœur. Quel charivari coutumier. Chacun craignait de l'autre cette colère catapultée de leurs citadelles cérébrales.


Le crépuscule chevauchait sur les collines: les conifères, tels des clochers conviant les cieux à capituler. Le cœur de Caroline cognait. Elle continuait de chérir Coste. Consciente de sa clémence, certaine de sa confiance, calmement, elle se coucha sur les les coussins camaïeux du canapé.


Coste céda à sa curiosité. La cabane contenait une collection de coffres ciselés. Capharnaüm, cadres, croquis, crayons, une carte du Cambodge...Et un cahier. Il commença sa conquête. Au delà du contour des croquis il se crispa, confus. Cherchant à comprendre sa cécité devant tant de créativité il contempla le crépuscule. Combattre ou croire. Le chemin de Caroline s'ouvrait à lui. Coste choisit Caroline. Calée contre lui, au creux de lui même, elle comprit que son combat était caduc. Elle circula au cœur de ses pensées, comblée par la certitude d'avoir enfin conquis Coste.

Pour la première fois, il lui chuchota Câline. Cinq ans après elle répondait communément, Coste....

 

cabane-pecheur-400x250.jpg

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 09:06

 

 

Une virée en voiture à Vancouver, Veracruz en vélomoteur, Venise en vaporetto, Vizena vagabonde. Vêtue d’un voile, elle vocalise des vétilles  qui se volatilisent dans le vent vénitien . Elle vomit sa violence vis-à-vis de la vermine, des vautours ventrus à qui elle a vendu ses vanités.  Vingt veillées aux vibrations de sa vie vengeresse. Sa vieille a vagit pour qu’elle vive. « Qui  vivra verra ! ».

Sans valise, ni victuaille, Vizena vacille sous une voûte vermoulue d’une venelle de Venise.

Alors que Vellochio vaque à sa vannerie vert Véronèse, il voit Vizena dans le virage de sa vision velours. Est-elle vivante ? Il vient à elle, la ventile et vérifie sa volupté. Il la vêt de sa veste violette.

« Va-t-en vaurien », vasouille-t-elle.

Avec vélocité, Vellochio lui veloute  des vols au vent sur de  la verdure et lui verse un verre de valpolicella . Le vin vivifie la voix de Vizena. Vrillée par les vicissitudes de sa vie, elle vomit son venin. Elle vocifère qu’elle ne veut plus vilipender sa vie  dans une vengeance vaine. Avec verve, elle volubile ses vérités alors que Vellochio vogue sur la volupté vermillon de son visage.  Dans un volte –face, ils valdinguent dans le vestibule.

Sur les volutes du ventre de Vizena, Vellochio versifie et violoncelle des vers de Verlaine. En virtuose, il la volcanise. Elle virevolte, voltige sur le versant de leur vitalité vermeille.

Ils vivent sur la via Vivaldi. Vellochio vend sa vannerie, à tout venant. Vizena, avec véhémence, ventriloque des volées de vocables versifiés.

 Derrière leurs ventaux, les voisins vénèrent ces deux veinards.

Venise, août 2010.
LN

 

compo venise reusssi

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 14:17

 

 

 

   

Reinata, Reine de Ramatuelle

 

Dans les ruelles de Ramatuelle, Reinata, la rebelle, rumine sa revanche, à reculons. Rescapée d'un ressac rugueux, sur les rives de Rhodes, elle réfléchit, à rebours. Elle avait raté son retour et ressassait ses rancœurs. Sur le radeau de ses réflexions, elle renoue avec le recueil de ses réminiscences. Elle ravaude les rets sur son rafiot, rénove ses rames pour rejoindre Rhodes.

Mais avant, elle réajusta ses rêves : rallier sa région reculée, pour s’y réhabiliter.

Elle avait raccroché au réseau des runologues, pour résoudre ce rébus rupestre. Sur le rocher, elle avait résolu les runes de leurs ruines.

 

Elle se remémore ses réveils radieux avec le Roy, au rire râpeux. Elle remodèle les rhizomes de leur relation. Une rixe les avait répudiés, lui et elle. Radiés des registres, elle réécrirait leur récit. Son récépissé, rapiécé comme une relique, reluit sur le rocking-chair. Elle le reluque, respire pour réfléchir.

Révéler les rouages de sa renommée. Raisonner les radoteurs. Après une relecture, elle reconnait le repère de son Roy. Un rond réduit, rayé de rouge. Regrets, remords, rancœurs, elle résiste à ne pas reculer devant les rapaces redoutables, responsables de leur rejet.

 

Elle rencontre Romuald, un rital qui a réussi à rejoindre à la rame, Rome à Ramatuelle. Un rémouleur, qui raffutait les rapières du Roy de Ramatuelle et depuis renvoyé et remplacé.

 

Reinata et Romuald se rejoignent dans leur résistance à la rouerie de la Régence renouvelée.

 

Romuald le rémouleur rassure Reinata et rassemble la racaille, les rescapés des roufs, remugle des régiments. Ils eRrent tels des renégats : le rétameur rétamé, le rempailleur, rassis et rabougri, le ravaudeur rogue.

  

Une réception républicaine se rapproche, revendiquée sans révolutionnaires retors, sans risque de ressusciter le Roi de Ramatuelle. Un raout réjouissant.

Romuald et ses rapineurs de rupins, rusés et roués, s’y rassemblent. Le Rendez-vous des ruffians, des roturiers et des roublards. Ces rétiaires rafistolés, se ruent sur cette rencontre, pour se rabibocher avec le Roy et les rebelles de Ramatuelle, réfractaires à la Régence.

Un ramassis de Rastignac. Quelle révolution !

Revigoré par cette rumeur, le Roy, en rogne, se réfugie dans la remise rénovée, remâche sa rancune, rêvant son retour.

 

bacchus

Bacchus de Velasquez


Pour ce repas, la Reine Claude a recyclé ses recettes. Elle reçoit avec un ragoût de rascasses à la rastaquouère.

Les récipiendaires rappliquent et font la razzia sur les rascasses en ratatouille. Des roulades de rollmops, des rôts de romsteck rissolés, avec ses riz de veaux, ses risottos. Une romaine aux rognons. Un régal de rhubarbe en récompense.

 

Réunion de ronds de cuir, de rombières rabougries rougeaudes et d’un révérend résolu. Nos rombières ont les rotules à la Rubens, rancies, sous leurs robes rapiécées de raphia et de racines.

Réminiscence Rabelaisienne. Radiguet et Rimbaud réunis, avec un relent de Robespierre

Elles régurgitent, rotent sous les regards révulsés d’une ribambelle de rejetons. Ces radasses rubicondes ravalent leur râles et retombent sur leur rocking-chair.

 

Les racailles rassasiées et rétamées par le ratafia royal, sont ric-rac pour la révolution. Romuald le rémouleur récidive avec la rémoulade. Raidi, il ne réagit plus, résolument à la ramasse.

Reinata rapplique à sa rescousse. Elle le retourne, le réanime, réchauffe tous ses ressorts. Comme une râpe rouillée, il ronronne, ses roulements ruinés.

Elle résorbe les résidus radioactifs de ses radius rétrécis. Ravigoté, il retrouve sa robustesse. Elle le regarde se réveiller et réalise que Romuald est rétabli. Le rhum roule dans son regard et rétrécit sa raison. Elle le réprimande. Il rechigne, refuse les rodomontades et les reproches. Quel relou! Mais avec respect, il lui rétrocède ses rapines.

 

Elle revisite le recueil des ressources de cette révolution. Le Roy rapplique, au rencard. Il réapparait dans sa résidence. C’est la rupture. Les rupins de la régence, rétrogradés et révoqués, se retranchent dans leurs refuges. Le Roy les récuse et les rencogne dans les roulottes d’un repaire de rocaille.

 

Quelle relecture de leur réalité! Le Roy la retient rêveusement dans son regard de roitelet. Ravie, Reinata roucoule tel un rouge-gorge.

Sur la rosée de son réveil, elle relace ses rollers, roule-boule dans le ravin, se rabiboche avec son reflet, ressourcée. Rapatriant son roudoudou, sans rancune, elle raconte aux rejetons, sa renaissance à Ramatuelle, dans le rocking-chair rococo de sa résidence royale.

 

Un récit, à réveiller les revenants…

 

Avec le recours raffiné d’un rémouleur de R, résolument rocambolesque.

 

 

 

 

 

 

 

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