Mama est un film d'Andres Muschietti avec Jessica Chastain, Nikolaj Coster-Waldau, en salle depuis le 15 mai.
Peu habitués à ce genre de film qualifié d'horreur, nous avons été envoûtés de bout en bout dans un crescendo halluciné. Dès le générique, se dessine une fresque rupestre, un conte d'enfants, qui semble dissimuler une atmosphère mystérieuse et fantomatique.
Il y a cinq ans, deux sœurs, Victoria et Lily, ont mystérieusement disparu, le jour où leurs parents ont été tués. Depuis, leur oncle Lucas et sa petite amie Annabel les recherchent désespérément. Tandis que les petites filles sont retrouvées dans une cabane délabrée et partent habiter chez Lucas, Annabel tente de leur réapprendre à mener une vie normale. Avec quelle présence, les deux sœurs ont-elles un pacte maléfique?...
Jessica Chastain, plus punk que nature, délivre une prestation juste et efficace. Dans un tout autre registre que son rôle dans Tree of Life, elle incarne une autre figure de mère. Sera-telle suffisamment forte pour rompre l'attachement destructeur, qui emprisonne les deux orphelines?
Les deux jeunes actrices, Megane Charpentier et Isabelle Nelisse, nous ont littéralement subjuguées, tant elles semblent habitées par leur personnage, dans des rôles exigeants et mortifères.
Dans ma lecture psychanalytique, ce film a fait écho aux concepts de la mère "suffisamment bonne " de D. Winnicott, et celui de la transmission ou l'héritage inconscient, la crypte et le fantôme des psychanalystes N. Abraham et M.Torok. Un simple ressenti, à creuser pour les plus curieux d'entre vous...
A l'arrivée, un inattendu coup de coeur pour la qualité et la compostion photographique, l'interprétation de tous les acteurs et la narration serrée et concise, ponctuée par des moments de grâce, au milieu d'un récit tourmenté et lugubre.
Film que nous vous encourageons à aller voir, car plutôt gothique et fantastique que gore...
LN & Charlie
Cinquième long métrage de Jérôme Bonnell, le réalisateur a composé ce film spécialement pour la comédienne, Emmanuelle Devos. Un film écrit pour les femmes. Je me suis reconnue, entre autres, dans ces moments furtifs, ces interrogations discrètes, silencieuses, sur un quai du métro, en regardant passer la rame. Une rencontre...Leurs regards à la dérobée, détournés, puis fixes, bavards, profonds, soutenus. Frôlement de leur vie, l'effeuillement d'une journée. Leurs yeux s'étreignent, leurs doigts se cherchent, leurs mains se croisent. Les premiers baisers sont retenus, hésitants, effleurés, les suivants, gourmands, sensuels. Leur désir s'esquisse, se dessine, s'extasie, évanescent, il se perd dans la lumière.
J'ai pensé au film "In the mood for love" de Wong Kar-wai, (2000), une séduction discrète, sous le signe de la rêverie. La traduction du titre de ce film hong-kongais, d'humeur amoureuse pourrait être celui du film de J.Bonnell et illustrer cette phrase, dont je ne connais pas l'auteur : " La femme est ailleurs tandis que l'homme cherche à être à la hauteur."
Un beau film délicat, intimiste, très bien joué. Un amour suspendu, fugace, volatile, inoubliable...
Dans la chambre de mes échos, continuant mes associations, je vous conseille le livre d'Alice Ferney, La conversation amoureuse", Editions Babel, 2000. Je garde le souvenir d'un bruissement d'elle et de lui, de leur échappée amoureuse, du reflet vertigineux de leurs étreintes, sur le miroir sans tain d'un quotidien ordinaire.
N'oubliez pas de m'écrire un p'tit mot sur vos impressions...
Bon film
LN
La réalisatrice a voulu approfondir la réflexion de l'une des plus grandes femmes intellectuelles du XX siècle, en se concentrant sur les années 1960-1964, l'époque où Hannah Arendt va assister au procès Eichmann, comme correspondante du New Yorker et déclencher par son compte rendu une controverse internationale. Il ne s'agit donc pas d'un biopic mais d'un épisode emblématique pour illustrer sa pensée. Hannah Arendt avait engagé une réflexion sur le national-socialisme, sur un plan relativement abstrait , dans son livre Les Origines du totalitarisme, paru en 1950. En assistant au procès d'Eichmann, elle va pouvoir démontrer sa théorie sur la banalité du mal, en s'appuyant sur une personne "vivante", incarnée par Eichmann. Quand tout le monde voulait voir en Eichmann une figure démoniaque, elle considère le haut fonctionnaire nazi comme un personnage falot, désespérément normal, une sorte de "fantôme", animé d'une insoutenable "banalité du mal". Ce que suggère Arendt, c'est que le Nazi tel que nous l'imaginons n'existe pas et qu'au contraire, toutes les nations, toutes les collectivités humaines et chacun de nous, dans certaines circonstances, surtout si nous cessons de penser et de diriger notre volonté par la pensée pourraient basculer dans le mal extrême.
Hannah Arendt propose le concept polémique de "banalité du mal" qui prend sa source dans l'absence de pensée de l'homme. Incapacité à voir les choses d'un point de vue autre que le sien, incapacité à s'exprimer autrement que par clichés, incapacité à distinguer le bien et le mal, ainsi définit-elle le vide terrifiant de ce concept. Penser est faire l'expérience d'un retrait, qui nous préserve du mal, dit Arendt, qu'à la condition de ne pas nous isoler totalement, mais de conserver la pluralité inhérente au monde, où l'homme est toujours un parmi d'autres. En écho à l'altérité, l'empathie et l'éthique de la responsabilité ...
J'ai beaucoup aimé ce film. Le personnage d'Hannah Arendt très bien interprété par Barbara Sukowa, m'a touché. Elle ne vacillera pas devant les menaces et l'adversité, y compris de ses plus proches amis. Elle soutiendra sa théorie, faisant front à la violence avec laquelle la communauté juive aux Etats-Unis et en Israél a réagit, certains souhaitant sa mort. Hannah Arendt construit une pensée non dogmatique, heuristique, remettant sans cesse au travail ses intuitions, ses idées.
Pour vous donner le goût d'y aller...
Bon film , LN
Je vous avais fait part de ma relecture de l'Ecume des jours, de Boris Vian et je vous avais promis de suivre l'oeuvre sur la toile. Michel Gondry, réalisateur, s'est essayé à cet exercice de style si périlleux.
L'univers de Boris Vian, nous fait danser, vaciller sur les mots, les choses, perdre pied, quand les objets nous échappent, quand la poésie se mêle de tout même de l'utilité et la fonctionnalité de notre électroménager. Mais son talent est de colorer, de transformer, d'embellir notre univers familier, sans qu'il se
Michel Gondry, issu du monde de la vidéo, du clip réussit une mise en scène où chaque objet prend une allure nouvelle, chaque objet insignifiant s'anime. Fidèle au livre, à l'univers surréaliste, loufoque de Vian, nous sommes dès le début pris dans le décor étrange, burlesque de l'appartement de Colin, interprété par Romain Durys. Omar Sy, joue avec beaucoup de finesse, Nicolas, le cuisinier de la maison. Mais rapidement, on tourbillonne, on est happé par la rapidité avec laquelle défilent toutes ces astuces, ces trucages, ces inventions géniales. Les personnages perdent leurs couleurs, l'émotion s'effiloche.
Audrey Tautou est admirable, Romain Durys, inégal, joue trop en extériorité. Je ne dirai pas que le film est raté mais plutôt saturé, comme une esquisse. Épuré ce film, contient des pépites cinématographiques, des moments de pure poésie, malheureusement trop vite recouverts par l'urgence de vouloir trop en dire.
Je me suis demandée ce que pouvait ressentir les spectateurs qui n'ont pas lu le livre, ne connaissent pas l'oeuvre. Si vous êtes de ceux là, si vous pouviez partager vos impressions, j'en serai ravie.
Bon film
LN
Je m'allongerai sous tes paupières. Lorsque tu les baisseras pour t'endormir, je lancerai de l'or dans ton sommeil. De l'or et des songes pareils à des nuages.
Christian BOBIN
La présence pure
Je n'ai pas réussi à trouver l'auteur de cette sculpture....
LN
Ma vie sans moi est un film espagnol/canadien réalisé par Isabel Coixet en 2003, acclamé par la critique à sa sortie. La réalisatrice dépeint dans ses films des femmes ordinaires, confrontées aux aléas de la vie.
J'ai eu la chance, l'intuition de regarder ce film sur Arte, hier soir, et je ne peux m'empêcher de vous en dire quelques mots, tant je sens que ce film me laissera une empreinte de vitalité. J'en suis sortie émue, émotions mêlées de tristesse et d'énergie créative.
Une jeune femme de 24 ans, mère de deux fillettes, à sa mort annoncée, va reprendre sa vie en main. Lister les choses à faire avant de disparaître. Son rapport au temps, à soi, au monde se transforme, la menant à l'essence -tiel...
Une très belle interprétation pour tous les acteurs, notamment pour l'actrice Sarah Polley, qui depuis a poursuivi une carrière de réalisatrice. La composition qui alterne les scènes réalistes et des moments subjectifs saisit avec finesse la fragilité de l'existence, souligne ce mouvement d'équilibriste sur le fil ténu de notre vie. L'histoire n'est jamais envisagée sous l'angle du pathos, ni même du mélo. La simplicité des situations, la subtilité des gestes, des attitudes, les relations entre des êtres qui s'aiment, l'effleurement de la complexité de chacun, avec ses questions intérieures, déployées en secret , cette vibration est dépliée comme une ode à la vie. Ce film sobre est d'une "intelligence au coeur des sentiments", une mise en sens poétique de l'existence.
Un film à (re)découvrir ...
LN
Et une musique ....
Je viens de finir le premier livre de Carole Martinez, Le coeur cousu. Auteure française, elle s'est inspirée de l’histoire de ses propres ancêtres. Trois jours d'une lecture vivifiante, étonnante. Une saga familiale, dont Soledad, nous conte l'histoire, pour s'en libérer. Soledad, benjamine dont le prénom de solitude déterminera sa vie.
"A ma naissance, ma mère a lu ma solitude à venir".
Le récit est une fresque espagnole du XIXe siècle, où entre les lignes de la trame tissée, nous suivons le voyage de Frasquita, mère, épouse, amante, forte et blessée, lumineuse ou assombrie. Elle est le fuseau autour duquel se tresse l'histoire. Couturière aux doigts magiques, Frasquita coud les robes, mais aussi les chairs et les corps blessés des hommes, avec une agilité divine.
" Mon nom est Frasquita Carasco. Mon âme est une aiguille. Tes feuilles lancées au désert, les voici réunies, reliées dans un livre que tu pourras refermer à jamais sur mon histoire. Soledad, ma fille, sens ce vent sur ton visage. C'est mon baiser. Celui que jamais je ne t'ai donné."
Magicienne, sorcière, elle poursuit sa route, en errance, entourée de ses enfants, soudés les uns aux autres: "[...]leur âme brodée au passé, traversée par la lignée, emplie d'un réseau compliqué de mailles bouclées et tortillées se succédant rang par rang."
Une histoire de femmes, avec leurs mystères, leurs secrets, leurs superstitions, leurs souffrances, leur force et leur désir dans une Espagne colorée, mais où sourde la révolution, où la pauvreté du Sud souffle sur les plaines du désert.
"Depuis le premier soir et le premier matin, depuis la Genèse et le début des livres, le masculin couche avec l'Histoire. Mais il est d'autres récits. Des récits souterrains transmis dans le secret des femmes, des contes enfouis dans l'oreille des filles, sucés avec le lait, des paroles bues aux lèvres des mères. Rien n'est plus fascinant que cette magie apprise avec le sang, avec les règles. Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines."
Construit en une succession de chapitres courts, le style est d'une grande qualité littéraire. La richesse du vocabulaire, la sonorité musicale, l'inclinaison pour la métaphore, l'allégorie, forment une symphonie métissée de mouvements épiques, tragiques, de chants funèbres, d'hymnes à l'amour. Comme si le réel, si cruel qu'il soit, puisse être sublimé par la beauté des mots.
Je vous invite à vous laisser saisir par cette épopée familiale touchante, cette quête de l’identité féminine et politique dans l’Europe méditerranéenne du XIXe siècle.
LN
L'écume des jours, s'anime. Un des romans les plus connus de Boris Vian, il est adapté au cinéma par Michel Gondry, sortira en salle le 24 avril, avec dans les deux rôles principaux , Romain Duris et Audrey Tautou.
Lue durant mon adolescence, cette oeuvre est particulièrement sensible quand la question amoureuse flirte passionnément avec les vibrations de nos corps-esprits, ébranlés par tant de changements. Je l'ai relue aujourd'hui avec autant de plaisir; dès l'écoute du titre, sa sonorité, sa sensualité, je suis chavirée par la poésie de Vian.
Le roman est publié en 1947, période d’après-guerre. Malgré le soutien de Jean-Paul Sartre et de Raymond Queneau, ce roman ne connaîtra aucun succès de son vivant. Il retrace la rencontre amoureuse entre Colin et Chloé. Les personnages évoluent dans un univers poétique et déroutant, avec pour thèmes centraux l’amour, la maladie, la mort, dans une envoûtante atmosphère de musique de jazz.
Vian introduit son œuvre comme « vraie puisque imaginée ». Il s'oppose aux écrivains réalistes et opère une rupture radicale avec le roman traditionnel. Les personnages ne sont pas placés dans un cadre spatio-temporel précis, il n’y a aucune datation, aucun détail quant à la précision du lieu. Au premier abord, le cadre paraît familier et Boris Vian fait de ses personnages, des individus "dans la norme", à qui tout le monde peut s'identifier. Sa poésie, son imaginaire va transformer cet environnement banal en un univers onirique, fantastique. La magie de son écriture réside dans la fantaisie surréaliste, brodée au réel, où les frontières entre l' imaginaire et la réalité disparaissent.
Vian pose la question de l'absurdité du monde, portée à l'époque, par les philosophes existentialistes, dont la figure de proue est Jean-Paul Sartre. Un des personnages centraux Chick, le meilleur ami de Colin, passionné et fou de la philosophie de Jean-Sol Partre, même s'il n'en comprend rien, figure une critique de la société superficielle marquée par un vide existentiel. En effet, Chick accumule les oeuvres de son auteur fétiche mais ne le lit pas. Colin, personnage particulièrement banal, indéfini qui « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres », évolue dans une existence superficielle, vide. Sa vie va brutalement prendre sens avec la maladie de Chloé, face à laquelle Colin va devoir se frotter au réel, notamment travailler.
Les procédés d'écriture chez Vian m'enthousiasment : il personnifie des objets, comme l'étagère de la salle de bains, le peigne « le peigne divisa », la carafe " une carafe en profita pour émettre un son cristallin qui se répercuta sur les murs". Il recourt avec subtilité à l'anthropomorphisme avec le tapis qui se met à baver. Les allusions au conte sont aussi présents avec une référence à Blanche-Neige, « les comédons se voyant si laids (/si beaux) dans ce miroir ».Il utilise des métaphores où l'écriture est plus importante que le sens « en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l’aide d’une fourchette dans de la confiture d’abricots ». Très belle phrase, comme un tableau de Van Gogh...
Mais la fantaisie, le merveilleux, cette vision loufoque, décalée, se heurte à la réalité inéluctable...
Nous n'en aurons jamais fini avec notre essence- et sens de l'existence...
Alors tentons de vivre "ici et maintenant" !
Bonne journée de week end
LN
Un matin, première levée, j'eus l'impatience de savourer un moment de lecture dominicale, au lit, avec à portée de main, un café. Mais il me manquait le livre. En circulant autour de la petite bibliothèque remplie de poches, j'attrapais L'arrache-coeur de B.Vian, qui depuis longtemps m'intrigue par son titre. L'arrache coeur, l'attrape-coeurs...Confusion sonore, bien sûr sans rapport l'un l'autre. A l'aube de mes 15 ans, L'attrape-coeurs de Salinger, objet de dévotion de mes aînés, m' a profondément ennuyé. Secret gardé. Le livre culte se doit d'être reconnu par tous, au risque de ne pas être à la hauteur des initiés.
Édition vieillotte mais c'est celle que j'ai lu
L'arrache coeur est le dernier livre de Vian, publié en 1953, premier tome d'une trilogie qui n'a jamais vu le jour. Vian renoncera à l'écriture, suite à l'insuccès de son roman.
L'univers insolite, fantasque et sombre met en scène une histoire improbable. Jacquemort, psychiatre, "tout neuf" est sans passé, ni mémoire, n'ayant pour seul bagage qu'une notice indiquant « Psychiatre. Vide. A remplir. ». Figure très pertinente du psychanalyste qui doit être "sans désir, sans attente et sans compréhension" selon W.Bion, psychanalyste anglais. Jacquemort vient dans ce village, à la recherche de gens à psychanalyser, pour se remplir, exister. Il tentera de convaincre la bonne, Culblanc, en vain. Elle lui dévoilera ses formes charnelles mais dans un mutisme total. Ce récit surréaliste qui, néanmoins se déroule dans un environnement familier, un village, une famille, bouleverse nos repères. Les vieux sont vendus à la foire, les enfants travaillent et meurent dans l'indifférence générale. Le personnage central, Clémentine, mère de "trumeaux", se révèle une figure maternelle terrifiante, obsessionnelle, dévorante, castratrice.
En détracteur de toute morale, Vian mêle l'absurde, la poésie, l'émotion, nous ramenant toujours à la condition humaine, en démasquant les fantômes, les monstruosités. Subtilement, l'auteur insuffle de la psychanalyse, imprègne la narration de références à l'inconscient, souligne le sens caché de mots, noms propres, mots trans-formés, inventés, mots-valise. Vian instille sa poésie dans la description des paysages, de la nature aux teintes bucoliques, contrastant avec l'atmosphère mortifère et la cruauté des personnages. Ainsi on cueille des fleurs de "calamine" , en regardant les "maliettes" voleter dans le ciel. Les enfants volent grâce aux limaces bleues. Quand à Jacquemort, il finira par psychanalyser le chat, le videra de sa substance et adoptera ses allures félines. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette écriture riche, foisonnante, créative, métaphorique, comme j'aime!
Roman troublant, dérangeant, ce livre m'a laissé perplexe quand au récit, dont l'interprétation parfois vacille, le sens échappe. En faisant le lien avec la biographie de l'auteur des zones s'éclaircissent, comme le rapport à sa mère étouffante, les questions existentielles. "On n'est libre que lorsqu'on a envie de rien, et un être parfaitement libre n'aurait envie de rien. C'est parce que je n'ai envie de rien que je me conclus libre. Mais non, dit Angel. Puisque vous avez envie d'avoir des envies, vous avez envie de quelque chose et tout cela est faux." Extrait L'arrache coeur, p 41.
L'arrache coeur se joue actuellement au théâtre Douze , 6 avenue Maurice Ravel , Paris du 21 mars au 21 avril 2013.
Bientôt un autre volet de mon escapade vianesque...
LN