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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 13:50

  Chaos1841.jpg

Peinture de Ivan Aivazovski datée de 1841

 

Alors que la Syrie extermine son peuple, que les journalistes vont au delà de leur courage pour filmer, témoigner jusqu'au bout de leur vie, parfois.

Là- bas" Les  yeux seuls, ont encore le pouvoir de crier." En hommage à Ali Farzat

 

Les grecs manquent de tout, résistent, les supermarchés sont vides,  les Popes distribuent du pain. Les anonymous dénoncent. Sur le  web on pétitionne. Au marché, le dimanche, les militants nous distribuent des slogans. Les deux candidats principaux font des discours en miroir. En bipolarité,  ils nous assènent les  mêmes mots clefs: courage, la vérité... Qui croire, à l'épreuve du doute?


Une étude souligne le taux de stress des français, plus fort que dans les autres pays développés. Tensions  toutes  catégories, tous âges. Ce n'est pas la crise la seule en cause, mais  l'absence de confiance. Nous sommes portés par la méfiance, dans l'entreprise, dans les relations sociales, dans son rapport aux autres, au monde, méfiance en scrutant  l'horizon de demain.

 

Devant ce chaos, j'ai repris mon jogging, et j'ai écouté ceci:

 

 

 

 

Prenons soin de nos amours...nos énergies vitales

LN

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 08:59

P1050749.JPG

 

Encore un effort d'une semaine avant les vacances. Saturée d'un tout insaisissable comme une forme sans forme. Actualités athéniennes, syriennes, marché financier tyrannique, météo frigorifique, campagne atonale, Withney Houston partie sans prévenir....

Heureusement il y a mon café matinal pas trop mal réussi, le thermomètre se calme, ma crève qui s'estompe et les Anonymous qui ouvrent des portes.

Jusqu'ici tout va bien . Je me reprends.

 

 

L'illusion s'évapore sur le nuage de mon café.

La fabrique du jour s'est ouverte sur une panne

Panne d'oreiller, panne d'énergie,

 

Les plombs ont sauté,

Je raccorde mes fils sous la lumière

opaque d'un ciel plombé.

 

La marche est lente,

Sous le bitume de mes pensées

quelques éclats d'amour...

 

LN

 

Que ce Lundi passe sans trébucher...

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 07:48

Au lever du rideau de mon esprit, je tente de retrouver les brumes des figures oniriques, qui, il y a encore quelques secondes étaient là, derrière mes yeux. Évaporées. Amnésie du jour naissant, j'allume ma radio.

 

Ecoutez...

 

 

 

Dans le silence absolu de la nuit ,

J'ai cueilli les bourgeons de l'aube.

 

L'estampe de la lumière lunaire,

caresse le drapé de l'univers.

 

LN

 

 

Et en hommage à Antoni Tapies, peintre, sculpteur espagnol, parti en voyage intersidéral hier..

images-copie-3.jpg.

 

Puis a suivi, une arabesque vitaminée,

Dehors s'affiche - 4 ...

Bonne journée

LN

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 08:58

  J-EDGAR-3-tile.jpg

 

Dernier film réalisé par Clint Eastwood, John Edgar Hoover (1895-1972)  a été le premier directeur du FBI de 1924 à sa mort, soit durant 48 ans. Il est à ce jour celui qui est resté le plus longtemps à la tête d'une agence fédérale, ayant servi sous huit présidents. Le film retrace sur fond historique des Etats-Unis, des années 20 juqu'à l'arrivée de Nixon, l' ascension de J.Edgar Hoover, l'une des figures les plus puissantes des Etats-Unis. 


Léonardo di Caprio incarne avec conviction le personnage, son pouvoir sans limite mais aussi  ses fragilités dévastatrices qui teinteront sa vie privée . L'amour fusionnel qu'il voue à sa mère, le soumet à sa morale inhibitrice autant qu'il le soutient.   Sa mère l'adule, sans démonstration, d'un amour contenu, tandis que le père,  apparaît  comme une âme perdue. Folie,  dégradation de ses facultés mentales, rien n'en est dit.

J.Edgar Hoover répond sans limites à l'ambition démesurée de sa mère qui lui promet qu'il sera un des hommes les plus puissants de son époque. Clyde Tolson, son bras droit, deviendra son alter ego. Ils vivront côte à côte, dans le pacte dénégatif de leur amour réciproque, refoulé.

 

"Ainsi, le dernier film de Clint Eastwood est un film définitivement psychologique : ce n’est pas tant le "biopic" d’un homme porteur de l’ambition dévorante et menaçante de sa mère qui est intéressant que le portrait implacable d’un couard paranoïaque et autocratique, qui, toute sa vie, aura eu du mal à endosser un costume, taillé par sa mère, trop grand pour lui." Le Nouvel Observateur

Illustration  qu'avec   " l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais". Romain Gary

 

Léonardo di Caprio est excellent tant dans la peau du jeune homme que du vieil homme. J'ai pensé à Brad Pitt, dans le film Tree of Life, tous deux  laissant filtrer leurs émotions, retenues, enfouies,  sous la morale intransigeante, le pouvoir exacerbé des personnages qu'ils incarnent.

 

Bon Film

LN

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 18:33

 

images-copie-2.jpg

 

 

 

Billet dédié à l'Agnèsmasquée...

 

Réalisé par Pierre Pinaud, le film raconte l'histoire d'une animatrice radio, célèbre par sa voix,  mais dont personne ne connaît le visage. La nuit,  à l'écoute des confidences  affectives de ses auditeurs, elle prodigue empathie, attention, conseil. Sa vie, consacrée entièrement à ces deux heures d'antenne, est le seul lien tissé avec les autres,. Son existence est vidée de toute relation, seul son chien est là, attentif, fidèle, complice.

Distante, glaciale, Karine Viard porte avec délicatesse ce personnage contradictoire. Ses phobies,  au contact de tout  univers autre que le sien, la protège de ses angoisses, autant qu'elles les nourrissent. Elle va s'approcher  de sa propre histoire, s'y confronter, tenter de s'y frayer une brèche, libératoire.


Le film raconte aussi la rencontre de deux mondes opposés. Karine Viard, bourgeoise coincée, se frotte au confort bordélique des gens de banlieue, modestes et généreux.


Les plans photos sont subtils, les couleurs s'accordent aux émotions, la caméra s'arrête sur des détails avec subtilité: un regard, un visage, une branche qui frémit, un parterre de feuilles mortes, un ciel de nuit, une poignée de porte ...


Karine Viard est l' "âme" de ce film, au côté de  Nicolas Duvauchelle, craquant, sexy...

parlez-moi-de-vous-5.jpg

 

 

Un joli film...


LN

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 22:35

 

Le saviez-vous, vous qui courez dans tous les sens, qui battez le pavé dans le froid en attendant que votre train arrive, vous les bretons impatients de retrouver l'air océanique, vous qui dormez au cliquetis des piécettes dans l'escarcelle, vous les poinçonneurs, les passants parisiens, sous les rails, sous la gare Montparnasse, une chapelle se niche, souterraine.

J'ai découvert ce lieu presque invisible de la rue , sans signe ostentatoire religieux , la chapelle Saint-Bernard. Je suis allée écouter Julien Faure, pianiste. Au répertoire: Chopin, Brahms, Schumann et Ravel.

 

 Julien Faure débute son parcours musical à cinq ans par l’étude du piano. Il prend une nouvelle trajectoire lorsqu’il découvre le rock six ans plus tard. En parallèle de sa scolarité de pianiste-concertiste au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et de ses études d’harmonie - dont il a reçu le diplôme de premier prix d’harmonie à l’unanimité -, il commence dès l’adolescence à écrire et à chanter ses propres compositions, développant un univers sonore nourri des racines des Pixies, Beach Boys, Portishead ou encore Nirvana.

 

Dans le silence, recueillis,  nous étions peu nombreux à se laisser transporter. En fermant les yeux, en cet instant magique, j'ai écrit dans l'air la suite de la série "Ainsi  soient-ils". Résonance créative...

Quand la musique des notes devient narration, l'histoire s'écrit dans les ondes aériennes.

 

 

 

Ravel Gaspard Ondine

Extrait de Gaspard de la nuit de Maurice Ravel qui écrivit un triptyque pour piano, d'après trois poèmes extraits du recueil éponyme Aloysius BERTRAND . 

 

 

Ondine

 

 

" Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui
frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta
fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ;
et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui
contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi. 


"Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant,
chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais,
et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le
triangle du feu, de la terre et de l'air. 


" Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante
d'une branche d'aulne verte, et mes sœurs caressent de
leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénuphars et de glaïeuls,
ou se moquent du saule caduc et
barbu qui pêche à la ligne ! "


Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son
anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et
de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.
Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle,


boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa
un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisselèrent
blanches le long de mes vitraux bleus.

 

 

  Aloysius BERTRAND (1807-1841)

(Recueil : Gaspard de la nuit)

 

 

Une sirène enchanteresse veille ...

LN

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 22:25

  le-procope-vert.jpg

 

Afin de renouer avec les querelles d'idées des philosophes des Lumières, le Procope, le plus ancien café littéraire de Paris, a organisé, en partenariat avec la revue Philosophie Magazine, un débat rencontre sur le thème provocateur: "Les marchés sont-ils bêtes et méchants? " avec Valérie Charolles, philosophe , économiste et Paul Jorion, anthropologue, économiste.

Dans un des salons du Procope, les intervenants ont débattu sur la crise de la raison économique et financière. Cet espace de pensée, ouvert à tous, nourrit une réflexion éclairée par des penseurs connus, reconnus, sans dogmatisme, partageant  plus que des réponses, leurs interrogations et leurs  perspectives de sorties de crise.


Les marchés se conçoivent comme des lieux où la rationalité serait à l'oeuvre, comme l' incarnation d'une rationalité maximale. Valérie Charolles démonte  l'utopie de l'agent économique rationnel et  l'immortalité du système capitalisme en identifiant précisément les éléments irrationnels du marché,  intrinsèques à son  propre fonctionnement.  Le système, le cadre conceptuel du marché financier  porte en lui les germes de ses limites. Elle rappelle le fondement de l'économie, une activité humaine dont on peut remodeler les règles. Elle  interroge la place  du travail aujourd'hui, ramené à une sphère d'ajustement. L'économie libérale gravite autour de la finance et du Capital, alors que le travail est la contribution indispensable à la production.  Or aujourd'hui le travail est envisagé comme une perte, une charge, ayant perdue sa valeur positive. L'économie est soumise aux lois du marché , alors qu'elle devrait être au profit de l'individu, des échanges pour le bien général. Le politique doit retrouver le sens de l'économie au bénéfice de l'intérêt général. 


Paul Jorion a retracé les fondements de la pensée économique, Adam Smith, Karl Marx jusqu'aux crises du 20ème, celle de 1929, celle de 2008, celle  d'aujourd'hui. Les marchés sont dans des impasses et pour tenter d'en sortir ont des exigences contradictoires . Pour sortir de la crise, les deux experts envisagent l'unique porte de sortie, le changement du cadre conceptuel, un changement profond du paradigme de la pensée économique. La critique des canons théoriques du marché auto-régulé devient une conviction, comme une évidence, pour  l'ensemble des économistes,  quelque soient leurs orientations politiques. Mais la sphère politique s'assujettit au marché, considérant la toute puissance de la finance comme  une vérité incontournable, un allant de soi, immuable. 


L'intervenante propose de travailler sur l'idée que toute vérité est construite par rapport à un cadre de référence, l'auteur faisant le parallèle avec la révolution copernicienne. Les cadres de référence peuvent évoluer et le politique sert à cela, une adaptation aux mutations terrestres. La salle a réclamé des idées force, pour  réhabiliter "la souveraineté populaire" que les citoyens  puissent retrouver un acte-pouvoir, pour contribuer au changement radical d'un système. Question naïve ou désespérée, d'impuissance ...

 

Des éléments techniques m'ont échappé mais participer à cet échange ouvert, d'une pensée créatrice m'a procuré un apaisement face au cafouillage médiatique sur la complexité des enjeux sociaux , ramené à des discours de candidats présidentiels médiocres ... 


Un cocktail savoureux, champagne et sirop de cerise, accompagné d'amuse-gueule m'a permis d'aller interpeller Paul Joinon sur son blog. J'avais la connaissance de son blog, dont les lecteurs rémunéraient son travail de publication et de recherche. J'étais curieuse de comprendre comment il avait eu cette idée d'un blog rétribué par ses lecteurs ,alors même que la culture internet se base sur l'accessibilité gratuite, pour le plus grand nombre, pour exemple la promotion de produits culturels (musique, spectacle...) .

Au moment de la crise de 2008, Paul Jorion se voit licencié par une grande firme américaine et  rentre en France. Il poursuit son blog et se met en recherche d'un poste, qu'il ne trouve pas, malgré sa reconnaissance. Il prévient alors ses lecteurs qu'il va fermer son blog et se consacrer à la recherche d'une activité rémunérée. Plusieurs de ses lecteurs proposent alors de lancer une contribution aux lecteurs, un salaire minimum,  pour qu'il puisse poursuivre ses recherches et  les transmettre en direct au profit des lecteurs, sorte de mécénat citoyen. Il me précise que les contributeurs représentent 1 pour 1000 lecteurs et que chaque mois environ  4000 internautes visitent son  site. Sollicités par plusieurs candidats présidentiels, comme expert économique, il a répondu favorablement mais s'est fait prendre la place par des "apparatchiks " .

Luttons contre la pensée unique, la contradiction est la source du changement, lui même source du vivant...

 

Pour en savoir plus sur les rendez-vous culturels du Procope :www. procope.com. Prochain rendez-vous, Mardi 31 Janvier de 20h à 22H "Présidentielles 2012: Élection politique ou démarche de consommateur averti ou comment bien choisir le prochain président. "Un dîner citoyen ...

Aux urnes citoyens, dans quelques mois...

LN

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:23

 

 

 

De deux choses Lune, l'autre, le Soleil".

Jacques Prévert

 

 

soleil-terre-lune.jpg 

 

Journée de poésie, jouons avec les mots...

LN

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 06:36

 

 

Il n'y a pas de fin. Il n'y a pas de début. Il n'y a que la passion infinie de la vie.

Frederico Fellini

 

 

 

Lesclingand.jpg

link

 

 

Bonne journée

LN

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:53

 

Je vous offre cet extrait du Livre de Wajdi Mouawad, Les mains d'Edwige au moment de la naissance, comme l'écho de toutes nos nuits d'amour. Ces instants d'éclatement micro-cosmique enivrent nos existences, dans une spirale en suspension...

 

 

"- Esther : « Nuit d’amour folle. Un délire, un bonheur. Les étoiles. Un champ. Je ne me souviens de rien. Son visage. Il était là. Il me  regardait. Je me souviens du croissant de lune. Je me souviens de ce qui me brûlait. Je le regardais. Le vent. Un délire. Il y avait Esther qui disait à Esther : «  mais embrasse-le, embrasse-le, prends-lui la main, pose ta main sur son visage », mais je ne faisais rien et cela me brûlait, je me consumais. Nuit d’amour folle au milieu de la vie. La nuit était sur nos épaules. La mer dans nos souvenirs. Il était là. J’étais là. On se regardait. Je ne me souviens de rien. Son visage qui se rapprochait du mien, le mien du sien, mais on ne bougeait pas. Nos fantômes enivrés de désir, enivrés d’envie, nos fantômes n’en pouvaient plus l’un de l’autre et nos fantômes nous poussaient l’un vers l’autre ; puis la nuit entre mes lèvres et la lune sur ses dents et mes lèvres sur ses dents, sa main dans la mienne et la nuit qui applaudissait. Je ne me souviens de rien. De rien. Lèvres à lèvres nous volions sans doute car nous n’avons laissé aucune trace. Une porte. Un lit. La douceur alors de ses mains, de mes mains, de son dos. J’étais partout autour de lui, il était partout autour de moi, il était la nuit j’étais la lune et la nuit a envahi la lune. Il était là, j’étais là et puis l’amour, Edwige, l’amour, la perte du temps, la perte du corps, des milliards d’étoiles qui tournent et éclatent autour de nous. L’univers qui se refaisait dans mon corps, dans mon cœur jusqu’à mon âme, c’était un lion sorti de la mer la crinière en écume, c’étaient des éclairs dans le ciel de mon cerveau, comme une planète en flammes qui s’éteint et puis qui s’enflamme et qui s’éteint et qui s’enflamme et qui s’éteint et qui s’enflamme à chaque mouvement, chaque voyage, chaque envol, c’est un arbre qui explose, un soleil qui s’éparpille, et c’est une joie qui éclate, se déchaine, se déchire, éclate de nouveau, augmente, monte, grimpe, s’accroche à tes parois les plus secrètes, les plus infimes, chaque partie de ton âme et de ton corps se trouve visité par la joie, et tout cela augmente, s’accentue, se précise, s’ajoute, s’additionne mais cela ne se calcule plus, ne se compte plus, ne se mesure plus, ne se contrôle plus, alors c’est l’inondation, un cri dans cette trop grande nuit, le lion rugit et d’un bond va décrocher le soleil et c’est encore un cri, , un cri, la joie qui inonde ma bouche et mon cri, mon cri, mon cri…La lune qui devient pleine et la nuit qui se repose. La mer au loin. Le vent toujours. La fenêtre. La vie. Lui. Moi. Puis plus rien. Le silence. Le calme. Le sommeil. Le rêve. Mes rêves. »


- Esther : «  Il m’aimait si fort, ma sœur, il m’aimait à la folie, il m’aimait jusqu’au bonheur, jusqu’à la grâce. Imagine un instant un train qui vient vers toi, Edwige, imagine le carnage et la fureur en course monstrueuse vers toi, course de métal et d’acier, imagine l’enfer qui approche de toi…il m’aimait comme ça. Penses-tu, Edwige, que devant un pareil amour on puise prendre le temps de réfléchir ? Non. On n’a pas le temps de penser, pas le temps de rien. Devant ces amours-là on ferme sa gueule, tu m’entends, Edwige, on ferme sa grande gueule, sa grosse gueule, on ferme sa gueule et soit on se laisse emporter, entrainer par cette fureur, écraser, aplatir, éclater en une seconde, soit on recule, on s’échappe, on fuit par peur, et moi, Edwige, moi, j’ai reculé devant la fureur de son amour. J’ai foutu le camp et j’ai passé, à côté de ma vie. »

 

Esther : «  Une lumière son visage à lui ; une lumière malgré lui. Il me parlait de la lumière toujours. Je l’aime. Il m’a appris à regarder le ciel. Peu de gens vous apprennent ces choses-là. Il me prenait la tête et me disait en indiquant un nuage, regarde, Esther, regarde la lumière…c’est la lumière qui compte… la façon qu’elle a de tracer des lignes, comme ça, en plein air ; un ballet incroyable ! il m’a appris à regarder la lumière à travers une forêt, un buisson pour y voir un vitrail impressionnant et toute cette lumière que lui-même avait passé son enfance à boire lui avait sculpté le visage ; il avait le visage de l’inutile. »

 

Folles nuits de douceur, à suivre...

LN

Ben.jpg

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  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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