Une virée en voiture à Vancouver, Veracruz en vélomoteur, Venise en vaporetto, Vizena vagabonde. Vêtue d’un voile, elle vocalise des vétilles qui se volatilisent dans le vent vénitien . Elle vomit sa violence vis-à-vis de la vermine, des vautours ventrus à qui elle a vendu ses vanités. Vingt veillées aux vibrations de sa vie vengeresse. Sa vieille a vagit pour qu’elle vive. « Qui vivra verra ! ».
Sans valise, ni victuaille, Vizena vacille sous une voûte vermoulue d’une venelle de Venise.
Alors que Vellochio vaque à sa vannerie vert Véronèse, il voit Vizena dans le virage de sa vision velours. Est-elle vivante ? Il vient à elle, la ventile et vérifie sa volupté. Il la vêt de sa veste violette.
« Va-t-en vaurien », vasouille-t-elle.
Avec vélocité, Vellochio lui veloute des vols au vent sur de la verdure et lui verse un verre de valpolicella . Le vin vivifie la voix de Vizena. Vrillée par les vicissitudes de sa vie, elle vomit son venin. Elle vocifère qu’elle ne veut plus vilipender sa vie dans une vengeance vaine. Avec verve, elle volubile ses vérités alors que Vellochio vogue sur la volupté vermillon de son visage. Dans un volte –face, ils valdinguent dans le vestibule.
Sur les volutes du ventre de Vizena, Vellochio versifie et violoncelle des vers de Verlaine. En virtuose, il la volcanise. Elle virevolte, voltige sur le versant de leur vitalité vermeille.
Ils vivent sur la via Vivaldi. Vellochio vend sa vannerie, à tout venant. Vizena, avec véhémence, ventriloque des volées de vocables versifiés.
Derrière leurs ventaux, les voisins vénèrent ces deux veinards.
Venise, août 2010.
LN